Antoine, co-fondateur : « je suis tombé amoureux d’Aimé »
Pour nous suivre avec assiduité depuis nos débuts, vous savez qu’ici, dans les colonnes de notre Blog-Dog, nous avons pour habitude de nous saisir de questionnements existentiels et fondamentaux. Le cœur léger et le ventre rempli (d’un hot dog, forcément), nous nous emparons de sujets scientifiques, nous résolvons des crises géopolitiques et nous mettons fin à des errances de classification mondiale. Le tout, avant même le petit déjeuner.
Mais parfois, nous savons aussi poser les armes et nous montrer tels que nous sommes. Ce n’est pas toujours beau à voir, mais derrière Monsieur Saucisse, des hommes et des femmes œuvrent pour évangéliser la planète : le hot-dog, s’il est considéré avec tout l’amour qui lui est dû, est un produit d’exception.
Il y a peu, nous vous avions présenté un apôtre, Valentin, héritier d’une dynastie des amoureux du trait de sauce. On ne choisit pas toujours ses combats.
Cette semaine, c’est Antoine que nous vous proposons de découvrir. Il est à Monsieur Saucisse ce que le pain est au hot-dog. C’est vous dire son importance.
Est-ce qu’il a peur du noir ? Quelle est sa couleur préférée ? Comment s’appelait sa première petite copine ? Toutes ces questions nous ne les avons pas posées. En revanche, vous y découvrirez comment il a rencontré Aimé, ou encore ce qui l’a amené jusqu’au hot-dog.
- Il était une fois, Antoine …
Qui travaillait dans une entreprise de bases de données, directement après son master de Distribution à Dauphine. Sauf qu’Antoine a des envies d’ailleurs, de voyage et de découverte du monde. A force de négociation avec son employeur, Antoine obtient le gel de son contrat et part à l’aventure.
Il vécut enfant et fit beaucoup d’heureux.
- C’est déjà la fin de l’histoire ? Ça va faire court pour l’article …
Non … Je suis rentré et j’ai repris mon poste de chef de projet digital. Mais au bout de 6 mois j’ai commencé à m’ennuyer sévère.
- Nouvelles négociations avec ton employeur ?
C’est ça ! Nous sommes tombés d’accord sur une évolution interne et je suis devenu Business Developper. Nouveau poste, nouveau challenge !
- Tu y as trouvé ce que tu cherchais ?
Oui, mais … non ! Au bout de 6 mois, rebelote. Nouvelles négociations, et nouveau terrain d’entente : j’ai négocié mon départ en Australie.
J’avais à nouveau des envies d’aventures, de parcourir le monde et de m’offrir la possibilité de vivre des opportunités qu’on ne croise jamais lorsque l’on reste dans sa « zone de confort ».
Rapidement, je suis devenu runner* dans un restaurant. D’un job provisoire c’est devenu une vraie expérience humaine. Je me suis très bien entendu avec les équipes et les gérants de l’établissement. Bref, un vrai plaisir !
Sauf qu’en rentrant de soirée, je suis tombé en vélo, et je me suis cassé le poignet.
- Tu as arrêté les soirées ou le vélo ?
J’ai opté pour la pose de roulette …
- Etre runner avec un poignet cassé j’imagine que ça complique les choses ?
Oui, c’est même ingérable. Sauf que l’on m’a proposé de devenir manager du restaurant ! Le plan était parfait : je me faisais la main dans cet établissement que je connaissais avant d’être en charge d’un nouvel établissement.
- Mais des envies d’ailleurs encore …
Et oui, l’histoire s’est répétée … Je n’ai pas eu envie de « m’accrocher » quelque part. J’ai pris la direction de l’Asie et pendant un an je l’ai sillonné en long, en large et en travers.
J’ai fini par rentrer en France, avec l’idée de repartir pour l’Australie, de reprendre l’aventure où je l’avais laissé.
Sauf qu’en rentrant, j’ai retrouvé mes potes, ma vie d’avant et les envies d’aventure se sont estompées … J’ai été embauché en tant que business developperdans une entreprise de Design, dans laquelle je suis resté environ … 9 mois.
- Et c’est là que tu as décidé de te lancer dans une nouvelle aventure …
Oui ! Une aventure faite de saucisses, de pains briochés et de carrioles …
- 2 ans et demi que Monsieur Saucisse est né. Ce qui fait une bonne trentaine de mois … Si on regarde ton parcours, personne ne sera surpris que tu sois sur le départ !
Ahah ! Non aucun risque pour le moment ! C’est de loin ma plus longue expérience, mais d’encore plus loin la plus enrichissante et kiffante !
- Tu es un globe-trotteur, un touche-à-tout qui ne tient pas en place … Comment tu t’es retrouvé traiteur événementiel spécialisé dans le hot dog ?
Je suis revenu en France avec de supers souvenirs de la restauration. Certes j’aime bien manger, mais mon expérience australienne m’a vraiment plu, et je restais très imprégné de mon aventure en Asie avec ses dizaines de milliers de Tuk-Tuksqui se croisent chaque jour dans les rues.
En parallèle de mes aventures perso, de mes différentes expériences pro, il me restait une certitude : l’envie de lancer mon propre business.
L’idée « Monsieur Saucisse » c’est finalement une espèce de grand mélange de toutes ces influences : l’envie de ne pas être statique, de multiplier les casquettes, d’être mon propre patron, de proposer quelque chose de nouveau, de différent. Et d’avoir mes propres tuk-tuks…Je l’avoue…
L’idée des carrioles s’est imposée très rapidement. Sauf que dans les premiers temps, je n’avais strictement aucune idée du genre de produit que je voulais proposer.
- Monsieur Saucisse c’est toi + Aimé. Vous vous connaissiez déjà à ce moment ?
L’histoire de notre rencontre avec Aimé est assez incroyable.
- Comment ça ?
Parce qu’elle n’est presque pas croyable !
- C’est ce que disent tous les jeunes couples encore amoureux tu ne crois pas ?
Non nous notre histoire est vraiment différente ! J’ai fait mon premier stage chez Nestlé. Sans que jamais nous nous croisions, il a été embauché à ma place à la fin de mon stage.
- Jusqu’ici, l’histoire n’est pas incroyable …
Attend c’est que le début mec ! Par la suite, je travaillais chez 1000mercisavant de démissionner et d’être remplacé par … Aimé que je ne connaissais toujours pas.
- Effectivement, sacrée coïncidence ! Mais tu savais que cette personne te suivait ou absolument pas ?
Absolument pas ! C’est lors d’une soirée de cette entreprise, que nous nous sommes rencontrés. J’y venais en tant qu’ancien collaborateur, et Aimé, forcément, y était en tant qu’actuel.
Les choses ont été naturelles quasiment instantanément ! Je lui ai raconté mes projets de Tuk-Tuks lui m’a parlé de son amour pour la cuisine, et de là est née une envie de proposer des plats sympas, abordables, et cuisinés avec amour au pied des entreprises. Une sorte de cantine mobile en fait !
- Mais le problème de savoir quels produits proposer se pose toujours j’imagine ?
Et oui … On avait le concept, mais il nous manquait quand même notre produit. Pas évident de lancer le business …
Aimé m’a parlé des hot-dogs, du fait que sur Paris personne n’en proposait de quali,que les gens l’associaient à la malbouffe sans savoir tout ce que l’on peut faire de sain, de savoureux et de gourmand dans un pain brioché ouvert en deux …
- Et ainsi Monsieur Saucisse était né … d’une discussion lors d’une soirée, accoudés au bar !
En gros c’est ça … J’avais envie de monter mon entreprise et j’avais quitté mon travail donc j’étais dispo, et Aimé quant à lui a quitté son poste. On s’est dit « on le fait », et on l’a fait …
On était fait pour se rencontrer !
- Deux ans et demi après, si tu devais résumer Monsieur Saucisse en trois mots. Tu dirais quoi ?
Amitié, parce qu’Aimé est devenu un de mes très très bons amis. Si demain il arrête, j’arrête aussi. C’est presque de l’amour !
En deux, forcément « bonne bouffe ». Manger, c’est quand même la première chose qui nous a rapproché !
Pour le troisième, je dirai « aventure ».
Ce sont des mots un peu basiques mais je crois que ça décrit bien notre état d’esprit : deux mecs qui s’entendent vraiment bien, qui gèrent une boite comme ils ont envie de vivre : en s’amusant et en mangeant.
C’est la promesse qu’on s’est fait tous les deux : le jour où on s’amuse plus, le jour où tout devient un enfer dans lequel plus personne ne s’épanouie, on s’arrête.
- Et jusqu’ici tout va bien …
Jusqu’ici tout va super bien ! Pas une embrouille en 3 ans, pas une divergence de vision … Avoue que tu rêves de la même chose avec ta meuf ?
- Sans transition : un bon hot dog pour toi, qu’est-ce que c’est ?
Facile. Pour faire un bon hot dog, prenez un très bon pain. Forcément. Ajoutez-y une très bonne saucisse. Évidemment. Et accompagnez le tout d’une bonne sauce. Point barre.
- Valentin nous avait expliqué que pour lui, un bon hot dog c’est avant tout un bon trait de sauce,pour toi, un bon hot dog ce serait donc avant tout des bons produits.
Des basiques de qualité. Comme un jambon beurre, en fait. C’est du bon pain, du bon beurre et du bon … Jambon.
- Ca me rappelle un sketch sur les bons et les mauvais chausseurs ça quand même …
Parfois, il n’y a pas besoin de réinventer les choses. Les faire avec des produits de qualité, et les couvrir d’amour est la meilleure des recettes.
- Deux fondateurs, une seule entreprise. J’imagine que vous vous répartissez les tâches chez Monsieur Saucisse ?
Tout à fait ! Je suis en charge de tout ce qui est en lien avec nos fournisseurs, nos produits, nos nouvelles recettes et également les membres du staff.
Aimé, quant à lui, est en charge de ce qui va toucher à l’apport de business, aux partenariats …
Pour résumer, Aimé il est en charge de trouver des gens qui ont envie de manger des hot-dogs, et moi je m’occupe de faire en sorte que ceux qui en ont acheté puisse les manger.
- Ton meilleur souvenir chez Monsieur Saucisse.
Le tout premier événement sur lequel nous avons été appelé. A l’occasion d’une soirée pour BETC, il s’agissait de proposer quelques hot-dogs. Le cadre était juste canon, il faisait beau et chaud, nous étions sur les quais de Seine, la musique était bonne, tous les participants étaient de bonne humeur, il y avait une ambiance de fou et … tout le monde raffolait de nos hot-dogs !
Il y avait la queue en permanence sur le stand et au total nous avons passé plus de 75 hot-dogs pendant la soirée ! A l’époque c’était clairement énorme… Aujourd’hui à titre de comparaison, nous réalisons des soirées sur lesquels nous en distribuons plus de 1200. On va dire qu’on a un peu grandi !
C’est la première fois que l’on s’est dit : « Ah oui, le hot-dog ça marche … et ça marche bien ! »
- Tu penses à quoi quand tu es seul au guidon de ta moto ?
Toujours pas de transition donc. J’écoute de la musique et j’essaye de me rappeler de ne pas prendre les couloirs de bus. Avec leurs caméras, on est verbalisé quasiment à chaque fois …
- Décris l’effet Monsieur Saucisse en bouche à quelqu’un qui n’aurait jamais mangé de hot dog.
Quand tu prends Monsieur Saucisse en bouche, c’est tendre et croquant. Tu plantes les dents dedans, et là BOUM, explosion de saveurs. Il est tendre jusqu’à ce que tu croques, que ça pète et que ça croque.
Pour te donner une image simple : tu as les papilles qui dansent le Sirtaki. C’est ça l’effet Monsieur Saucisse !
*serveur ou une serveuse qui est en phase d’apprentissage, se tient en retrait du service, observe, apprend et exécute des tâches simples de support.