Sausage all over the world Part II

Previously in « How to eat a sausage all over the world »

 

Après avoir exprimé notre frustration de ne pas pouvoir partir en vacances, bien obligés que nous sommes de répondre à toutes vos sollicitations, vous, peuple gourmand qui veut du Hot-Dog gourmand et croustillant.

Pour assouvir tout à la fois notre envie de voyage et de saucisse, nous vous avions proposé d’embarquer dans un tour du monde des wursts. Certes c’était un petit tour du monde. Un petit rappel historique, un crochet par le Portugal, un arrêt au stand en Allemagne et nous avions laissé la carriole en double file en Italie.

 

Ça y est ça revient ? Non ? Pour comprendre la suite il vous faut revoir l’épisode précédent. Celui dans lequel Arya tu le Roi des Marcheurs Blancs. Ah non pardon, je confonds … Cet épisode précédent là, où l’on parle de saucisse.

 

3 cas de figures à ce niveau de l’article :

 

  1. Tu ne regardes pas Game Of Thrones donc tu ne peux pas soupçonner l’importance de cette révélation.
  2. Tu regardes GOT et tu étais à jour.
  3. Tu regardes mais n’est pas à jour. Donc la révélation fait l’effet d’un coup de couteau dans ton petit cœur de fragile. Et ça c’est parce que tu ne sais pas encore que Jon Snow … Nan je ne peux pas le dire c’est trop.

 

Quel rapport avec nos saucisses ? Demandez à Theon Greyjoy.

 

Plus sérieusement, aucun. Alors remontons sur la bécane, et découvrons la prochaine étape. Nous vous avions donné un indice à la fin du dernier article : le nom de notre prochaine saucisse commençait par un F.

 

6èmestop : Le Nôôôôôôôrd

 

Elle est généralement panée, très régulièrement accompagnée de frites, on la déguste dans le Nord de la France et en Belgique.  Je suis, je suis ? La Fricandelle bien sûr ! Ou Fricadelle. On peut dire les deux.

 

L’origine du mot est incertaine. Il pourrait venir du fricandeau de veau ; un met composé d’une tranche de veau piqué au lard. N’oublions pas que l’on doit également à ce peuple la paternité du Maroilles, un délicieux fromage capable de déchausser les dents des imprudents.

 

Selon Jean de Gouy, cuisinier de l‘archiduc d’Aremberg Prosper-Louis, la fricadelle est une version bourgeoise de la balleke. Le cuisinier la prépare en faisant une boulette de viande composée de porc, de veau, de pain, de lait et de muscade.

 

Tu te régales ? Ce n’est pas fini, dernier arrêt en Europe avant de lever l’ancre pour de lointaines contrées où l’amour partagé de la saucisse nous rappelle à quel point nous formons une seule et belle famille : les Enfants du monde. Des enfants du monde que tout rassemble à l’heure où certains cherchent à nous opposer : tous d’accord pour enfiler tout un tas d’ingrédients plus ou moins exotiques dans de la tripaille porcine.

C’est pas beau ça ?

 

7èmestop : Teutonie.

 

Oui on s’est déjà arrêté dans le coin à l’aller. Mais en poussant les investigations, alors que nous mettions le cap vers des horizons lointains où l’on mange des insectes avec des baguettes, et on ne parle pas ici du 13èmearrondissement de Paris, nous sommes tombés sur un amour de saucisse.

 

Tout commence par son nom, qui chatouille l’oreille comme un tir de LBD durant une manif de gilet jaune : Lungenwurst.

 

La magie se poursuit dans le fumet qu’elle dégage. Forte et entêtante, virile et puissante, son odeur n’a d’égale que sa saveur en bouche. Surement dûe à sa préparation à base de viande crue de poumons de porc.

 

Ça aurait été dommage de passer à côté de celle-ci tout de même.

 

8èmestop : La Sucuk magique turque

 

Le sucuk est une saucisse épicée à base de viande rouge hachée de bœuf qui vient des Balkans et du Moyen-Orient.

 

De nombreuses épices, comme le cumin, le sumac, font parties de sa composition en supplément de l’ail, du poivre et du sel.

 

Après avoir bien mélangé le tout, séchage pendant plusieurs semaines, et ta sucuk magique est prête à se retrouver sur une pizza, une omelette, dans un sandwich ou encore seule avec des petits légumes.

 

On cuisine beaucoup le sucuk dans la gastronomie turque. En effet, le sucuk peut se retrouver sur une pizza, en omelette, dans un sandwich ou naturellement tout seul avec des légumes.

 

9èmestop : La saucisse de Basset chinoise

 

Là où le soleil se réveille chaque matin, notre aventure trouve son terme. De fil en saucisses, nous voilà en Chine où le Lap Cheong a donné son nom mandarin à l’égérie de Monsieur Saucisse : le basset.

 

Elles sont le plus souvent cuites au wok, rarement bouillies, et peuvent être servies froides ou chaudes. Elles peuvent être consommées toute l’année, mais il s’agissait autrefois d’un type de plat préparé à l’avance pour le Nouvel An chinois (lap ou là était le nom d’un sacrifice d’hiver, puis du dernier mois de l’année chinoise) et elles figurent en général sur la table lors du réveillon de fin d’année.

 

Arrivé au bout de leur aventure, évitant soigneusement le passage par une Amérique qui ne trouve de plaisir que dans la saucisse caoutchouteuse et ingurgitée en grande quantité, Monsieur Saucisse regarda vers l’horizon et pris une grande inspiration en fermant les yeux.

 

Quand il les rouvrit, une lumière blanche et une chaleur de feu vinrent brunir son boyau extérieur. Le temps de souffler et tout fut limpide : il n’était qu’une saucisse sortant du four, prête à être glissée dans un pain chaud.

 

Ses envies de découvertes, son amour du voyage, la rencontre avec ses cousins lointains tout cela n’était que …

 

« Hey mais il est trop bon ce hot-dog ! »

 

Rest in peace petite saucisse …

 

PS : Allez je vous le dis, Jon Snow c’est le neveu de sa tante. Logique. Sauf que sa tante c’est aussi sa meuf. Calmez-vous les gens du Nord, ce n’est pas logique pour tout le monde.